LA FRANCOPHONIE CONTEMPORAINE ET LES TIC EN CLASSE DU FLE
Filip Fischer
Pedagogická fakulta Univerzity Karlovy v Praze
Avant de cerner la notion de francophonie et son caractère évoluant, il faut revenir à la question essentielle pourquoi les élèves apprennent le français. Il s‘agit d’un facteur important ayant l’influence sur l’intérêt particulier de l’élève au concept de la francophonie et sa diversité. Lorsque les élèves sont mis au choix de la deuxième langue étrangère, la première impulsion provient souvent du foyer familial ou résulte d’un lien personnel envers le pays ou ses habitants, tel que la relation amicale ou amoureuse. La deuxième raison peut être liée à l’affinité culturelle avec le pays, surtout dans le domaine de l’architecture, la cinématographie, les arts plastiques, le théâtre, la littérature ainsi que l’affinité avec la vie d’une ethnie ou d’une nation. L’autre motif du choix d’une langue étrangère est considéré comme utilitariste, car il répond aux besoins de l’individu sur le marché du travail, c’est-à-dire que l’interlocuteur décide d’apprendre le français pour la communication quotidienne dans le monde professionnel. Les motivations différentes peuvent être non seulement intérieures, comme on l’avait mentionné dessus, mais également extérieures.
Le français représente pour certains une langue européenne et mondiale, une nouvelle langue ouvrant la porte au nouveau monde. La pensée utilitariste ou pragmatique est devenue pertinente dans le milieu tchèque, le français est désormais promu en tant que la langue des affaires et du succès. Malgré la proximité de la prontière allemande, le marché du travail français est devenu plus accessible, vu la période transitoire de 7 ans que l’Allemagne et l’Autriche ont imposée envers les nouveaux pays membres de l’Union européenne ainsi que le taux de chômage élevé dans la région frontalière de la Saxe qui est l’une des républiques fédérales économiquement les plus faibles. D’ailleurs, le marché tchèque accueille de nos jours plus que 300 entreprises détenant le capital français. Il s’agit de grandes entreprises supranationales dans le domaine de la production cosmétique et produits de luxe, telles que l’Oréal ou le groupe LVMH, les joueurs importants dans l’énergétique (Dalkia), le traîtement des déchets et des eaux (Veolia, Suez Environnement), le bâtiment-construction (Eurovia) ou l’industrie mécanique, représentés par les sous-traitants du groupe Volkswagen. Les sociétés françaises sont dominantes aussi dans le secteur tertiaire, celui des services, notamment dans l’hôtellerie (Accor) ou finances (Axa, BNP Paribas).
La présence de plusieurs filiales et usines françaises, notamment dans le domaine de l’industrie est la preuve de la délocalisation des entreprises, phénomène socioéconomiqe qui se traduit par la recherche de la main d’oeuvre bon marché et l’effort d’atteindre le profit maximal. La délocalisation des entreprises vers l’Est est considérée comme l’un des élèmements de la mondialisation, menée justement par les supranationales. «Les entreprises sont maintenant comme ces gazelles de la savane africaine qui se réveillent tous les matins en sachant qu‘elles seront mangées avant le coucher du soleil si elles ne courent pas plus vite que le plus rapide des lions.»[1] La citation, retirée de la méthode Libre échange 3, déstinée aux utilisateurs avancés du français, souligne le dynamisme et la flexibilité des entreprises sur les marchés mondiaux. La mondialisation se caractérise par la disparition des frontières, l‘ouverture des zones économiques libres, l‘augmentation des flux financiers ainsi que par l‘évolution des TIC. L’impact positif de la mondialisation consiste non seulement en libéralisation du commerce et par la hausse de la qualité de la vie au niveau global, mais également par la diffusion de nouvelles technologies et du savoir. Pourtant, la mondialisation reste un grand ennemi de l’environnement et peut mener à la polarisation entre les pays développées en les pays en voie du développement. L’économie devient plus susceptible à la crise globale, telle qu’on l’a vu en 2008 d’ailleurs et le taux de chômage est en hausse, comme on l’a vu dans le cas de la délocalisation. La mondialisation est néanmoins accompagnée par la création de macrorégions, politiquement, économiquement et culturellement diversifiées. Il s’agit d’un processus contradictoire, mais complémentaire en même temps.
Les objectifs de l‘Organisation internationale de la Francophonie, réunissant tous les pays partageant le français soit comme langue maternelle, de scolarisation ou cultivée, consistent en protection de la paix et de la démocratie dans les pays du Tiers-Monde ainsi que les maintien des relations économiques entre les pays de la métropole et la périphérie. Certains projets sont axés sur la diffusion de nouvelles technologies de l’information et de la communication pour accélerer les échanges économique entre les pays en voie du développement et les pays du Nord riche qui rachètent les matières premières. La Francophonie, accusée parfois de son caractère postcolonial, soutient la coopération entre les pays du Sud et le commerce équitable, mais en même temps, elle est témoin de la domination économique de la métropole, c’est-à-dire la France, la Belgique, la Suisse, le Luxembourg et le Canada. L’évolution constante du monde francophone est accompagnée par les changements politiques, sociaux, économiques et culturels dans le contexte mondialisé, c’est-à-dire qu’il est très difficile de traiter le sujet de la francophonie dans son integralité pendant le cours du français langue étrangère. Ceci rappelle à la nécessité d’accès aux informations actuelles et de leur mise à jour.
Le nouveau Programme éducatif cadre, document officiel tchèque, mis en vigueur suite à la réforme scolaire en faveur de la politique éducative européenne, ouvre la porte à la flexibilité, en ce qui concerne le contenu de l’apprentissage. Il s’agit notamment des thèmes transversaux qui ont un caractère interdisciplinaire est leur contenu peut varier et évoluer selon les besoins et les problèmes actuels de la société. La question de la francophonie peut être abordée dans le thème transversal de l’éducation multiculturelle, de l’éducation pour une pensée européenne et mondiale ainsi que dans l’éducation médiatique. Les thèmes transversaux entrent dans les différents domaines éducatifs et leur contenu est applicable dans les différentes matières. Cet esprit interdisciplinaire engage le corps d’enseignants à une coopération plus profonde dans l’équipe et les met devant la nécessité de suivre la formation continue, mais accentue en même temps la responsabilité de l’élève devant la recherche, le tri et le traitement du contenu d’apprentissage dans le contexte de l’époque informatique. Dans le cadre de l’éducation multiculturelle, la question de la francophonie touche par exemple la diversité ethnique, linguistique et religieuse, le dialogue des cultures, la colonisation, le commerce équitable, l‘aide de développement, la diversité culturelle en Europe et en République tchèque ainsi que la mondialisation. En pratique, la francophonie devient un sujet large, attirant pour les enseignants de la langue étrangère, la géographie, l’histoire, l’éducation civique et les sciences humaines et sociales.
Le rôle de l’éducation médiatique devient de plus en plus actuel, car le 21e siècle se définit par le boom informatique et l’enseignement en République tchèque, étant axé sur l’acquisition des connaissances dans les années précedentes, passe au développement des compétences qui concernent aussi le savoir-faire critique comment définir une problématique et comment la présenter dans un exposé ou une rédaction bien structurés. Le marché avec les innovations technologiques représente un champs extrêmement dynamique. Dans la première phase de la création de l’espace virtuel, l’internaute était juste un récepteur passif du contenu et il ne participait pas à sa création. Dans la classe, on utilisait les technologies médiatuqes, telles que les enregistrements authentiques sur les magnétoscopes ou la vidéo. Avec l’apparition de la messagerie et les moyens de communication en général, l’internet a complétement changé son caractère et il a donné lieu à la création active du contenu en-ligne. Cette phase dans l’évolution de la Toile, appelée également Web 2.0, les différents soutiens informatiques étaient employés pendant l’apprentissage. On a pu assister à l’épanouissement des blogues, carnets des enseignants offrant les renseignement complémentaires aux élèves. Le communication entre l’apprenant et l’enseignant s’est répandue aussi dans le monde virtuel, grâce à la formation en ligne (e-learning), supporté par les différents platformes, telles que le système Moodle en République tchèque. La didactique a inventé le terme des TICE, technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement, et a soutenue l’enseignement à distance de manière significative. En 2011, nous sommes à l’aube du Web 3.0 qui se caractérise par l’omniprésence de la connexion sur l’internet et du paralélisme du monde virtuel (on-line) et réel (off-line). Dans l’équipement des classes, ce sont les systèmes integrés, contenant aussi le tableau interactif qui deviennent à la mode et qui se répandent dans les écoles, malgré le prix excessif de cette innovation.
Va-t-on se «facebooker» pour apprendre le français? C’est la question qu’on pourrait se poser vu les nouveaux médis étant à la mode. Malgré le grand nombre de sites et de portails promouvant l’apprentissage de la langue et offrant les méthodes diverse comment travailler en classe avec les élèves, nous pouvons nous intéresser à la perspective de trois plus grands succès technologiques récents qui sont sans doute représentés par YouTube, Google et Facebook. Quant à Facebook, on ne parle du site web, mais du réseau social, car il a vocation à créer et maintenir les liens entre les hommes. Bien que le caractère de trois médias cités est tout à fait incomparable, le point commun et justement de soutenir l’interconnexion entre les utilisateurs, le contact et l’accéleration dans la transmission du savoir. Selon Wikipedia, l’encyclopédie universelle créée par les internautes (l’autre exemple du partage du savoir), Youtube est une platforme permettant d’envoyer, visualiser et partager les séquences vidéo. Le site, créée par les anciens employés de PayPal, service du payement en-ligne, permet aux enseignants de lancer les vidéos officielles ainsi que inédites sur les sujets différents, qu’il s’agisse de la scène du film, de la chanson, du reportage ou du documentaire. L’avantage de YouTube est la longueur des séquences qui sont tout de suite utilisables dans le cours qui est limité dans le temps et la gratuité. La vidéo peut-être lancée directement en classe, sans devoir la télécharger, si le système integré est connecté sur l’internet. Le service propose aussi le sous-titrage et la reproduction écrite de la voix, dotée d’un système automatique, qui parfois n’est pas précis, mais peut faciliter la compréhension. De plus, la différence des enregistrements classiques consiste en présence de l’image qui aide élève à comprendre le contexte. YouTube peut représenter un moyen utile pour approfondir la compréhension orale et la compétence socio-culturelle.
Google, le fournisseur du moteur de recherche le plus utilisé dans le monde anglosaxone a inventé un paquet de services permettant de communiquer (Gmail), de partager les photos (Picasso), de traiter les documents (Google Docs) et bien d’autres. Le résultat des ses programmateurs et aussi le logiciel Google Earth qui permet de visualiser la Terre sur les photographies aériennes et satellitaires récentes. Les élèves peuvent, par exemple, découvrir les paysages variés dans les pays, voir les patrimoines historiques et naturelles et commander tous les services proposés, y compris le logement, la restauration ou le transport. L’emploi du Google correspond avec;l’approche actionnelle, car les élèves sont mis face aux tâches pratiques, telles que la recherche de l’hébergément dans une ville et les possibilités du transport. Pendant le cours de langue ainsi que de l’éducation informatique, les élèves peuvent obtenir la consigne et résoudre le préblème. Voici l’exemple de la consigne possible: «Trouvez un logement près de Bahnhofstrasse à Zürich, accédez à son site d‘internet et faites une courte description de l’hébérgement.» Grâce à l’activité proposée, les élèves apprenent à se situer dans l’espace et le temps et ils développement leur compétence à résoudre les difficultés, faisant partie du concept du Programme éducatif cadre. De plus, il s’agit de l’activité qui peut «animer» le cours, c’est-à-dire rendre la tâche plus attirante pour l’élève.
Facebook représente le plus grand réseau social, créant les liens entre les individus selon les critères de l’homophobie. Cela veut dire que les gens ont la tendance de former les groupes selon l’âge, l’intérêt, la profession ou bien l’appartenance à un groupe ethnique ou culturel. Facebook, né à l’université de Harvard, avait l’intention, dans sa première phase, de réunir les étudiants de l’université et de leur faire visualiser les photos des autres. Quoique l’emploi du Facebook est très souvent interdit ou bloqué dans les milieux professionnels pour ne pas détourner les employés de leur travail, ce réseau social pourrait jouer un instrument intéressant pour le contact avec l’étranger et surtour pour le maintien des relations actives entre deux établissement scolaires partenaires. Facebook offre l’espace non seulement au partage des photos, mais aussi aux commentaires et discussions. D’ailleurs, il existe en République tchèque des écoles qui ont déjà leurs profils Facebook. L’objectif est le soutien de la communauté et de la bonne perception de l’établissement par l’élève tcheque ou étranger. Si on franchissait les bords de la pédagogie, on pourrait admettre qu’il s’agit d’un bon instrument des relations publiques.
C’est le temps qui prouvera l’efficacité de l’emploi de nouvelles technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement et les prévisions sur leur avenir. Il reste au choix personnel des enseignants s’ils décident de suivre une évolution aussi rapide et s’ils intègrent les médias dans leurs cours. Bien que la nouvelle réforme éducative avec son Programme éducatif cadre joue en faveur de l’emploi des TIC, il faut toujours comprendre les médias comme l’un parmi plusiques soutiens et outils didactiques et ne pas les mettre dans une catégorie isolée. En guise de conclusion, il faut admettre que les nouveaux médias deviennent de plus en plus importants dans la réalité quotidienne et il faut les accepter comme un élément inévitable, présent désormais dans la classe.
Abstract:
This paper aims to reflect the changing realities of French-speaking world in the context of globalization and regionalization of world economy and accentuate the importance of learning French after the opening the labor market. In addition to the formation of free trade areas is an important element of globalization and increasing volume and speed of information exchange, which is supported by the development of new information and communication technologies. It is the ubiquity of ICT and the connection of normal live and virtual reality and leads to more frequent use of technological innovations in teaching, including a foreign language. Among the most important phenomena are social networks and other platforms which are designed to link the interaction between Internet users. The paper seeks to highlight the positives of three current Internet media, which are YouTube, Google and Facebook.
Keywords:
French speaking world, globalisation, ICT, educational reform
Résumé:
Ce texte vise à refléter la réalité évoluant du monde de la francophonie dans le contexte de la mondialisation et la régionalisation de l'économie mondiale et souligne l'importance de l'apprentissage du français suite à l’ouverture du marché du travail. En outre de la formation de zones de libre-échange, c’est également le volume augmentant et la vitesse d'échange d'informations, soutenue par le développement de nouvelles technologies de l’informations et de la communication qui représente un élément important de la mondialisation. C’est justement l'omniprésence des TIC et l’interconnexion de la réalité quotidienne avec celle virtuelle qui entraîne une utilisation de plus fréquente des innovations technologiques dans l'enseignement, y compris dans le cours de la langue étrangère. Parmi les phénomènes les plus importants, on doit mentionner les réseaux sociaux et d’autres plates-formes qui sont destinés à relier l'interaction entre les utilisateurs d'Internet. Ledocument vise à mettre en évidence les aspects positifs de trois médias Internet actuels, YouTube, Google et Facebook.
Mots clés: francophonie, mondialisation, TIC, réforme éducative, formation en-ligne
Bibliographie:
CONSEIL DE l´EUROPE. Cadre européen commun de référence pour les langues. Paris : Didier, 2001. ISBN 227805075-3
COURTILLON, J. SALINS, G.D. de : Libre Echange 3. Paris : Les Éditions Didier, 1996. ISBN 80-85784-47-5
ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE. La Francophonie dans le monde. Paris : Larousse, 2005. ISBN 2-03-532258-8
Rámcový vzdělávací program pro gymnázia. Praha: VÚP, 2007
SAMUELSON, Paul; NORDHAUS, William. Ekonomie. Praha: Svoboda, 1991. ISBN: 80-205-0494-X
www.facebook.com, www.youtube.com, www.wikipedia.fr, www.ccft-fcok.cz
Mgr. Filip Fischer
Pedagogická fakulta Univerzity Karlovy v Praze
fischer_filip@yahoo.fr