La légende de la ville de Jičin
Nikol Fučíková
la ville de Jičin, où j’habite, remonte au début de l’âge de pierre. Ensuite, des Celtes y vivaient. Puis,
plus tard, après la bataille de la Montagne Blache (en 1620), Albrecht de Wallenstein choisit Jičin
comme capital. Il invita des architectes italiens et voulut créer un évêché, une université et un
parlement (la Diète).
Une chanson, connue principalement à Jičin, parle de sa tante Eliška Kateřina Smiřická. A l’époque, il
était de coutume de se marier à 14 ans, mais personne ne s’intéressait à la pauvre Eliška. Elle en était
si désespérée qu’elle chercha à séduire tous les hommes du village. Son comportement fit grand bruit
et le scandale fut immense. Son père se résolut alors à enfermée Eliška dans une cellule du château
de Hrubá Skála.
Son père mourut et sa mère qui en voulait toujours à sa fille la laissa emprisonnée. Après la mort de
sa mère, Eliška fut emmenée au château de Kumburk, où elle a été sauvée par l’aventurier militaire,
le colonel et veuf Henry Otto de Warttenberg. Il l’épousa et, ensemble, ils commencèrent à administrer
la ville de Jičin.
Mais à cette époque de guerre, il fallait se débarrasser des armées et rendre les soldats impotents. La
jeune soeur d’Eliška eut l’idée de soudoyer les soldats et de les faire boire. Quelques jours plus tard,
avec les soldats ivres, elle se rendit dans la cave ou se trouvaient les barils de poudre à canon. Les
soldats y mirent le feu. Il y eut une grande explosion dans laquelle tout le monde mourut. Seule
Eliška survécut miraculeusement. Quelqu’un l’a sortie des décombres et l’amena au centre de la
grande place. Ayant pitié d’elle il l’a recouvrit d’un drap blanc. Elle mourut à son tour.