Les régions de montagne peinent à attirer les touristes du Golfe
Le tourisme suisse place de grands espoirs dans les visiteurs venus des pays du Golfe persique. Alors que les hôtes européens prennent le chemin de destinations plus avantageuses, les Qataris, Emiratis ou Saoudiens viennent en nombre et se montrent dépensiers. Mais les régions de montagne ne bénéficient guère de cette manne.
L’an passé, les nuitées des voyageurs venus du Qatar, du Koweït, d’Oman, d’Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis se sont envolées de près de 20% en l’espace d’une année à 929 799. Et la tendance s’est poursuivie cette année, la hausse s’inscrivant entre janvier et juillet à 9%.
Non seulement plus nombreux, les touristes venus de la région du Golfe se montrent aussi plutôt dépensiers, leur budget moyen journalier se montant à 500 francs, selon les calculs du «Monitoring du tourisme suisse 2011». A titre de comparaison, le budget des touristes allemands se monte à 150 francs par jour.
Pas surprenant dès lors que Suisse Tourisme ait misé depuis longtemps sur cette clientèle, en définissant les pays du Golfe comme marché de croissance prioritaire. Hors salaires, le budget marketing brut pour cette région atteint pour cette année 1,8 million de francs, un montant qui représente 5% du total, a indiqué à l’ATS Suisse Tourisme.
Répartition inégale
Mais toutes les régions de Suisse ne sont de loin pas égales lorsqu’il s’agit de bénéficier de la manne de ces hôtes. Ainsi ces visiteurs peu regardants à la dépense se concentrent principalement sur Genève, Zurich et l’Oberland bernois, accaparant deux tiers du total des nuitées des touristes des pays du Golfe.
Très prisée de ces visiteurs, Genève bénéficie d’une longue expérience avec ces hôtes, qui se déplacent depuis plusieurs décennies dans la ville du bout du lac, explique Kristelle Gentina, de Genève Tourisme. La cité de Calvin tire profit de son orientation internationale ainsi que de liaisons aériennes directes vers les pays du Golfe. Genève accueille la majorité de cette clientèle. Mais cela a nécessité du temps, ajoute Kristelle Gentina, ces hôtes ayant développé un certain goût pour les hôtels de luxe, les possibilités d’achats ainsi que les bonnes tables.
Les établissements hôteliers se sont aussi adaptés aux exigences de cette clientèle, notamment en leur proposant des buffets de petit-déjeuner halal, soit les aliments et boissons autorisés par la charia. Ils ont également indiqué dans les chambres la position de La Mecque, vers laquelle les musulmans se tournent pour faire leurs prières.
Difficile pour les régions de montagne
Interlaken (BE) s’est aussi positionnée relativement tôt par rapport à ces clients. L’office du tourisme local organise ainsi des croisières avec un barbecue halal. Des ateliers de formation sont aussi destinés aux professionnels du tourisme de la région pour les sensibiliser aux besoins de cette clientèle.
Mais d’autres régions peinent à attirer ces voyageurs, malgré les efforts consentis. La région bâloise, qui avait tout particulièrement ciblé ces hôtes, n’a pas rencontré le succès escompté. Les touristes des pays du Golfe n’y ont généré l’an passé que 14 000 nuitées, soit guère plus que les 13 600 affichées en 2012.
Bâle Tourisme explique le phénomène par un manque d’offres touristiques correspondant aux exigences de ces clients. L’organe de promotion a donc décidé de renoncer à mettre l’accent sur la région du Golfe.
En quête de nouveaux visiteurs après le choc du franc fort, les régions de montagnes ne parviennent pas non plus à attirer en masse les touristes du Golfe. Certes leur nombre a légèrement augmenté en Valais ou dans les Grisons, mais cela ne suffit de loin pas à compenser la chute des visiteurs européens.
Sur les 4,7 millions de nuitées aux Grisons l’an passé, les voyageurs des pays du Golfe n’en ont généré que 16 324. En Valais, leur nombre s’est inscrit à 26 619 sur un total de 3,7 millions de nuitées. Et 90% de ces dernières se concentrent sur les seules stations de Zermatt, de Crans-Montana et de Verbier.
Taille critique et hôtels de luxe
Pour exploiter le potentiel qu’offrent les touristes du Golfe, les Grisons et le Valais collaborent directement avec Suisse Tourisme. La promotion dans les pays arabes se concentre toutefois sur quelques destinations clés.
A l’avenir, cette situation ne devrait guère changer. Les petites stations, celles ne disposant pas de la taille critique, ni d’une certaine densité d’hôtels de luxe ainsi que d’une visibilité internationale, n’ont aucune chance d’attirer les touristes du Golfe estime Jürg Stettler, directeur de l’institut du tourisme à la haute école de Lucerne.
Tina Tuor, ATS
Publié jeudi 8 septembre 2016 à 10:31.
https://www.letemps.ch/economie/2016/09/08/regions-montagne-peinent-attirer-touristes-golfe
Exercices :
1 - Cherchez les informations dans le texte pour compléter les phrases suivantes avec : plus / moins / aussi ( + adjectif) / (verbe +) autant.
1- Les touristes européens voyagent vers des endroits………………………………...chers que les touristes du Golfe persique.
2-Les touristes du Golfe dépensent………………………………………………………..que les touristes européens.
3-Cette année, il y a ………………………………….de touristes du Golfe que l’année dernière.
4-Le budget moyen du touriste allemand est ………………………………….réduit que le budget du touriste du Golfe.
5-Les grandes villes attirent………………………………les touristes du golfe que les autres régions.
6- Il y a …………………………………..de touristes du Golfe qui vont à Genève que dans les autres villes.
7-Les touristes du Golfe sont………………………………… intéressés par la région de Bâle.
8-Les régions du Valais et des Grisons accueillent ……………………………..de touristes du Golfe que les autres régions.
9- Il y a …………………………………..de touristes du Golfe a Zermatt, Crans Montana et Verbier que dans les autres stations du Valais.
10-Les petites stations de ski ont ………………………………. de chances d’attirer les touristes du Golfe.
2 - Leçon (en anglais) + exercice à compléter :
https://www.laits.utexas.edu/tex/gr/adj8.html
JE SUIS TOMBÉ AMOUREUX DE LA RÉPUBLIQUE TCHÈQUE !
https://www.youtube.com/watch?v=ojOqEASCLTE&feature=emb_logo
3 - Dans un texte de 100 mots minimum la situation et/ou l'évolution du tourisme dans votre région.