Alphonse Daudet - Les lettres de mon moulin - 1869
L'élixir du révérend père Gaucher
Le texte complet :
https://fr.wikisource.org/wiki/Lettres_de_mon_moulin/L%E2%80%99%C3%A9lixir_du_P%C3%A8re_Gaucher
Un film de Marcel Pagnol - 1953
Une lecture par Fernandel
Publikováno 1. 8. 2015
Lecture suivie
I
— Buvez ceci, mon voisin ; vous m’en direz des nouvelles.
Et, goutte à goutte, avec le soin minutieux d’un lapidaire comptant des perles, le curé de Graveson me versa deux doigts d’une liqueur verte, dorée, chaude, étincelante, exquise… J’en eus l’estomac tout ensoleillé.
— C’est l’élixir du Père Gaucher, la joie et la santé de notre Provence, me fit le brave homme d’un air triomphant ; on le fabrique au couvent des Prémontrés, à deux lieues de votre moulin… N’est-ce pas que cela vaut bien toutes les chartreuses du monde ?… Et si vous saviez comme elle est amusante, l’histoire de cet élixir ! Écoutez plutôt…
Alors, tout naïvement, sans y entendre malice, dans cette salle à manger de presbytère, si candide et si calme avec son Chemin de la croix en petits tableaux et ses jolis rideaux clairs empesés comme des surplis, l’abbé me commença une historiette légèrement sceptique et irrévérencieuse, à la façon d’un conte d’Érasme ou de d’Assoucy...
— Il y a vingt ans, les Prémontrés, ou plutôt les Pères blancs, comme les appellent nos Provençaux, étaient tombés dans une grande misère. Si vous aviez vu leur maison de ce temps-là, elle vous aurait fait peine.
Le grand mur, la tour Pacôme, s’en allaient en morceaux. Tout autour du cloître rempli d’herbes, les colonnettes se fendaient, les saints de pierre croulaient dans leurs niches. Pas un vitrail debout, pas une porte qui tînt. Dans les préaux, dans les chapelles, le vent du Rhône soufflait comme en Camargue, éteignant les cierges, cassant le plomb des vitrages, chassant l’eau des bénitiers. Mais le plus triste de tout, c’était le clocher du couvent, silencieux comme un pigeonnier vide ; et les Pères, faute d’argent pour s’acheter une cloche, obligés de sonner matines avec des cliquettes de bois d’amandier !…
A- Retrouvez dans le texte le vocabulaire correspondant aux définitions suivantes:
………………………………… : médicament liquide, mélange de sirops, d'alcool et de substances aromatiques (2. Boisson aux vertus magiques).
………………………………….. : liqueur jaune ou verte préparée par les moines de la Grande-Chartreuse à partir de nombreuses plantes.
………………………………….: unité de longueur anciennement utilisée en Europe et en Amérique, elle a comme origine la distance que peut parcourir un homme à pied en une heure.
B- Dans le texte, retrouvez le lexique pour évoquant les thèmes suivants:
La Provence traditionnelle :
La dégustation / le goût :
La religion et l’architecture religieuse :
C- Grammaire : hypothèse du passé : SI+ Plus que parfait + Conditionnel passé.
Exemples :
- Si vous aviez vu leur maison de ce temps-là, elle vous aurait fait de la peine.
- S’il avait été armé, il m’aurait tué.
- Si elle avait couru plus vite, elle aurait gagné une médaille.
- Si nous avions marqué un peu avant, nous aurions pu repartir avec les trois points.
Exercice (https://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-62943.php) :
- Si tu avais été augmenté, vous……………………………………(faire) le voyage.
- Messieurs, si vous aviez fait le voyage, vous………………………………..(aller) en Chine.
- Si Julie………………………………….(avoir) son bac, elle serait rentrée à l'université.
- Si vous…………………………………….(louer) l'appartement, vous auriez habité le 5.
- Si tu étais allé voir le dernier film de Luc Besson, tu…………………………….(pouvoir) en parler.
- Si tu avais préparé l'examen, tu ne l'……………………………………..(pas rater).
- Si elle avait hérité de 1 million d'euros, elle l'…………………………………….(dépenser) dans l'achat d'un tableau de Monet.
- Si on……………………………….(proposer) à Hugo un poste à l'étranger, il ne l'aurait pas refusé.
II
Pauvres Pères blancs ! Je les vois encore, à la …………….de la Fête-Dieu, défilant tristement dans leurs capes rapiécées, pâles, ……………………., …………………de citres et de pastèques, et derrière eux monseigneur l’abbé, qui venait la tête basse, tout honteux de montrer au …………………….sa crosse dédorée et sa mitre de ……………………….blanche mangée des vers.
Complétez le texte ci-dessus : (la) laine, nourris, (la) procession, (le) soleil, maigres,
III
Pauvres Pères blancs ! Je les vois encore, à la procession de la Fête-Dieu, défilant tristement dans leurs capes rapiécées, pâles, maigres, nourris de citres et de pastèques, et derrière eux monseigneur l’abbé, qui venait la tête basse, tout honteux de montrer au soleil sa crosse dédorée et sa mitre de laine blanche mangée des vers.
Les dames de la confrérie en pleuraient de pitié dans les rangs, et les gros porte-bannière ricanaient entre eux tout bas en se montrant les pauvres moines :
- Les étourneaux (špaček) vont maigres quand ils vont en troupe.
Le fait est que les infortunés Pères blancs en étaient arrivés eux-mêmes à se demander s’ils ne feraient pas mieux de prendre leur vol à travers le monde et de chercher pâture chacun de son côté.
Or, un jour que cette grave question se débattait dans le chapitre (Les confréries tiennent des assemblées régulières appelées « chapitres » / avoir voix au chapitre.), on vint annoncer au prieur (supérieur du prieuré) que le frère Gaucher demandait à être entendu au conseil…
Vous saurez pour votre gouverne que ce frère Gaucher était le bouvier (boeuf – bouvier, vacher) du couvent ; c’est-à-dire qu’il passait ses journées à rouler d’arcade en arcade dans le cloître, en poussant devant lui deux vaches étiques qui cherchaient l’herbe aux fentes des pavés.
Nourri jusqu’à douze ans par une vieille folle du pays des Baux, qu’on appelait tante Bégon, recueilli depuis chez les moines, le malheureux bouvier n’avait jamais pu rien apprendre qu’à conduire ses bêtes et à réciter son Pater noster ; encore le disait-il en provençal, car il avait la cervelle dure et l’esprit comme une dague de plomb.
Fervent chrétien du reste, quoique un peu visionnaire, à l’aise sous le cilice (vêtement de poils de chèvres, de tissu rugueux ayant une fonction de mortification) et se donnant la discipline (flagellation) avec une conviction robuste, et des bras !…
Un portrait du frère Gaucher :
Quelle langue parle-t-il ?
Qui est sa mère ?
Qui est sa nourrice ?
Où passe-t-il son enfance ?
Où passe-t-il son adolescence ?
Où passe-t-il sa vie d’adulte ?
Quelle est sa fonction au couvent ?
Apprend-il facilement ?
Quelles sont ses pratiques religieuses ?
Le champ sémantique de la misère :
Pauvres, tristement…
Le champ sémantique des animaux:
La laine, les vers…
Chercher pât-ure (nourri-t-ure). Les mots de la même famille :
1- paître |
Du lat. pascere «mener paître, faire paître; nourrir, entretenir», fig. «faire croître, développer; repaître, réjouir», empl. poét. «brouter, paître». |
2- pâturer |
Se nourrir en broutant, en paissant. |
3- un pâturage |
«action de faire paître», spéc. «droit de faire paître le bétail en un lieu / droit de pâturage» |
4-une pâture |
«lieu où pâturent les animaux» / vaine pâture |
5- un pâtre / pâtour (Berry) / |
Du lat. pastor «berger» / Celui qui fait paître les troupeaux et qui les garde. |
6- un pastoureau / une pastourelle |
Vieilli ou littér. Jeune berger, jeune bergère. |
7- un pasteur |
«pasteur d'âmes, chef d'une communauté chrétienne» / «chez les protestants, ministre du culte» |
8- le pastorat |
Dignité, fonction de pasteur. |
9- pastoral |
«qui appartient aux pasteurs, aux bergers» / «qui évoque les moeurs champêtres, qui a un caractère de simplicité, d'harmonie rustique» / «oeuvre littéraire ou pièce de musique mettant en scène des bergers et des bergères, ou s'inspirant de la vie champêtre»/ La symphonie pastorale : num. 6 de Ludwig von Beethoven. |
10- pastoralement |
Rare. À la manière d'un pasteur spirituel, en bon pasteur. |
11- le pastoralisme |
Economie pastorale, fondée sur l’élevage extensif. |
12- une pastourelle |
Vieux. Chanson de bergère, danse / Genre poétique médiéval dans lequel un chevalier rencontre une bergère, la séduit ou la prend de force. |
13- pasturier |
Provençal. Drap pasturier, pour transporter du fouin. |
14- un paturon |
Partie de la jambe du cheval qui correspond à la première phalange. |
IV
Quand on le vit entrer dans la salle du chapitre, simple et balourd (maladroit et sans délicatesse.), saluant l’assemblée la jambe en arrière, prieur, chanoines, argentier (trésorier/comptable), tout le monde se mit à rire. C’était toujours l’effet que produisait, quand elle arrivait quelque part, cette bonne face grisonnante avec sa barbe de chèvre et ses yeux un peu fous ; aussi le frère Gaucher ne s’en émut pas.
Mes révérends, fit-il d’un ton bonasse en tortillant (kroutit) son chapelet de noyaux d’olives, on a bien raison de dire que ce sont les tonneaux vides qui chantent le mieux. Figurez-vous qu’à force de creuser ma pauvre tête (lámat si hlavu) déjà si creuse (dutá), je crois que j’ai trouvé le moyen de nous tirer tous de peine.
« Voici comment. Vous savez bien tante Bégon, cette brave femme qui me gardait quand j’étais petit. (Dieu ait son âme, la vieille coquine ! elle chantait de bien vilaines chansons après boire.) Je vous dirai donc, mes révérends pères, que tante Bégon, de son vivant, se connaissait aux herbes de montagnes autant et mieux qu’un vieux merle (kos) de Corse. Voire, elle avait composé sur la fin de ses jours un élixir incomparable en mélangeant cinq ou six espèces de simples (plantes médicinales/herbes odorantes) que nous allions cueillir ensemble dans les Alpilles. Il y a belles années de cela : mais je pense qu’avec l’aide de saint Augustin (les Prémontrés sont soumis à la règle de saint Augustin) et la permission de notre père abbé, je pourrais en cherchant bien retrouver la composition de ce mystérieux élixir. Nous n’aurions plus alors qu’à le mettre en bouteilles, et à le vendre un peu cher, ce qui permettrait à la communauté de s’enrichir doucettement, comme ont fait nos frères de la Trappe et de la Grande (Grande Chartreuse en Isère)…
Il n’eut pas le temps de finir. Le prieur s’était levé pour lui sauter au cou. Les chanoines lui prenaient les mains. L’argentier, encore plus ému que tous les autres, lui baisait avec respect le bord tout effrangé de sa cucule (vêtement de laine grossière, à capuchon, porté par les religieux et le sinistre KuKluxKlan )…
Puis chacun revint à sa chaire (du grec cathedra, le siège) pour délibérer ; et, séance tenante (immédiatement), le chapitre décida qu’on confierait les vaches au frère Thrasybule, pour que le frère Gaucher pût se donner tout entier à la confection de son élixir.
Reconnaître le passé simple.
Infinitif (présent) |
Passé simple (indicatif) |
Passé composé (indicatif) |
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On le vit |
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Tout le monde se mit à rire |
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Il ne s’en émut pas |
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Fit-il |
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Il n’eut pas le temps |
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Chacun revint à sa chaire |
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Le chapitre décida |
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Passé (subjonctif) |
Présent (subjonctif) |
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pour que le frère pût se donner |
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V
Comment le bon frère parvint-il à retrouver la recette de tante Bégon ? au prix de quels efforts ? au prix de quelles veilles ? L’histoire ne le dit pas. Seulement, ce qui est sûr, c’est qu’au bout de six mois, l’élixir des Pères blancs était déjà très populaire.
Dans tout le Comtat (Comtat venaissin, Etat du pape entre Rhône et Durance) dans tout le pays d’Arles, pas un mas (ferme provençale), pas une grange (stodola) qui n’eut au fond de sa dépense (pièce pour conserver les provisions), entre les bouteilles de vin cuit et les jarres d’olives à la picholine (conserve d’olives verte avec du thym, du laurier, du fenouil, de la coriandre, de l’aïl), un petit flacon de terre brune cacheté (zpečetěný) aux armes (erb/znak)de Provence, avec un moine en extase sur une étiquette d’argent.
Grâce à la vogue (obliba) de son élixir, la maison des Prémontrés s’enrichit très rapidement. On releva la tour Pacôme. Le prieur eut une mitre neuve, l’église de jolis vitraux ouvragés ; et, dans la fine dentelle (krajka) du clocher, toute une compagnie de cloches et de clochettes vint s’abattre, un beau matin de Pâques, tintant (cinkat) et carillonnant à la grande volée.
Quant au frère Gaucher, ce pauvre frère dont les rusticités égayaient (faisaient rire) tant le chapitre, il n’en fut plus question dans le couvent. On ne connut plus désormais que le Révérend Père Gaucher, homme de tête et de grand savoir, qui vivait complètement isolé des occupations si menues (drobné) et si multiples du cloître, et s’enfermait tout le jour dans sa distillerie, pendant que trente moines battaient la montagne (variation de „battre la campagne“: se promener longtemps/ flâner) pour lui chercher des herbes odorantes…
Grammaire :
1- Observer les verbes au passé simple et à l’imparfait dans le texte ci-dessus. Remplacez-les, quand c’est possible, par un passé composé.
2- Complétez en choisissant le temps adéquat, passé composé ou imparfait :
1. Quand je n'………………..pas de vélo, j'………………..toujours à pied. (avoir, aller)
2. L'année dernière nous ………………..un nouveau bateau. (acheter)
3. Aujourd-hui mon ami Paul………………..de la voile sur le lac. (faire)
4. Dans le passé je………………..de la voile aussi. (faire)
5. La vieille voiture de mon père………………..jaune. (être)
6. Mon frère………………..un gâteau au chocolat énorme! (manger)
7. Pendant la guerre mes grands-parents………………..au bord de la mer. (habiter)
8. Vendredi dernier je………………..au théâtre pour voir un spectacle. C'………………..magnifique. (aller, être)
9. Ma mère ………………..un livre quand je………………..à la maison. (lire, arriver)
10. La semaine dernière mon père………………..en Suisse. (aller)
www.languagesonline.org.uk/French/Ks4/.../Perf_Imperf_8.htm
VI
(Version abrégée)
Figurez-vous qu’un soir, pendant l’office (bohoslužby), le père Gaucher arriva à l’église tout rouge, essoufflé (zadýchaný), le capuchon de travers, et si troublé qu’en prenant de l’eau bénite il y trempa (namočit) ses manches (rukáv) jusqu’au coude.
On crut d’abord que c’était l’émotion d’arriver en retard ; mais quand on le vit faire de grandes révérences à l’orgue (varhany) au lieu de saluer le maître-autel, errer (bloudit) dans le chœur (kůr) pendant cinq minutes pour chercher sa stalle (chórová lavice), puis une fois assis, s’incliner (naklonit se) de droite et de gauche en souriant d’un air béat (blažený), un murmure d’étonnement courut dans les trois nefs (loď). On chuchotait :
— Qu’a donc notre Père Gaucher ?… Qu’a donc notre Père Gaucher ?
Tout à coup, au beau milieu de l’Ave verum, voilà mon Père Gaucher qui entonne d’une voix éclatante :
Dans Paris, il y a un Père blanc, Patatin, patatan, tarabin, taraban…
Consternation (ohromení) générale. Tout le monde se lève. On crie : Emportez-le… il est possédé (posedlý)!
Le lendemain, au petit jour, le malheureux était à genoux dans l’oratoire (modlitebna / kaplička) du prieur, et faisait sa coulpe avec un ruisseau de larmes :
— C’est l’élixir, Monseigneur, c’est l’élixir qui m’a surpris, disait-il en se frappant la poitrine.
— Allons, allons, Père Gaucher, calmez-vous… Après tout, le scandale n’a pas été aussi grand que vous pensez. Il y a bien eu la chanson qui était un peu… hum ! hum ! À présent, voyons, dites-moi bien comment la chose vous est arrivée… C’est en essayant l’élixir, n’est-ce pas ? Oui, oui, je comprends…vous avez été victime de votre invention… Est-il bien nécessaire que vous l’essayiez sur vous-même, ce terrible élixir ?
— Malheureusement, oui, Monseigneur… l’éprouvette (zkumavka) me donne bien la force et le degré de l’alcool ; mais pour le fini, le velouté, je ne me fie guère qu’à ma langue…
— Ah ! très bien… Quand vous goûtez ainsi l’élixir par nécessité, est-ce que cela vous semble bon ? Y prenez-vous du plaisir ?…
— Hélas ! oui, Monseigneur, fit le malheureux Père en devenant tout rouge… Voilà deux soirs que je lui trouve un bouquet, un arôme !… C’est pour sûr le démon qui m’a joué ce vilain tour (udělat si blázna )… Aussi je suis bien décidé désormais (odteď) à ne plus me servir que de l’éprouvette. Tant pis si la liqueur n’est pas assez fine (jemná) …
— Gardez-vous-en bien (varovat se), interrompit le prieur. Il ne faut pas mécontenter la clientèle…
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Complétez les phrases :
Une nef, c’est le lieu où…………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………..
Un oratoire, c’est le lieu où……………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………..
Le laboratoire du père Gaucher, c’est le lieu où…………………………………...………...
………………………………………………………………………………………………..
Les montagnes, c’est le lieu où……………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………..
La Provence, c’est le lieu où……………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………..
Un moulin, c’est le lieu où………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………..
Un cloître, c’est le lieu où…………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………..
Une pâture, c’est le lieu où…………………………………………………………………….
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Un clocher, c’est le lieu où…………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………..
Un mas, c’est le lieu où……………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………..
Une grange, c’est le lieu où………………………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………..
Une dépense, c’est le lieu où…………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………..